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Daniel Loeillot : "En
1968, j'achète une Black Bison Baldwin-Burns neuve. Au fil du temps
et suite à différentes galères sur cette guitare (énormes fentes sur
le vernis polyester et même plus profondément dans le bois, exemple
le manche vissé qui devient impossible à stabiliser sur une caisse
en peuplier super-mollasson), je décide vers 1980 de récupérer les
micros et quelques parties de l'accastillage et des contrôles pour
étudier avec Roger Jacobacci la possibilité de tout remonter sur une
Jacobacci Studio (forme Les Paul avec découpe florentine -pan coupé
pointu) avec toute une série de modifs, d'autant que j'adore les
manches Jacobacci et leur frettage.
Ainsi naît cette guitare un peu extraterrestre, au son quasi 99%
Burns (micros singles Rez-O-Matik d'origine), mais avec un manche
super agréable... et qui ne fait aucune farce de maintien et de
stabilité ! Pour éviter les bois de caisse trop mous et sur conseils
de Roger, j'avais opté pour du frêne dense qui, comme les vieilles
strats, est censé conduire correctement les vibrations (pour le
twang et l'attaque notamment). Reste qu'il est vraiment dense, donc
la guitare est un peu plus lourde qu'une Studio 3 traditionnelle.
Comme il était impossible de remonter le vibrato Burns d'origine et
que je ne voulais pas non plus défoncer tout l'arrière de la caisse,
le vibrato est un Bigsby B5 USA des années 70. Le routing d'origine
Burns-Bison a été conservé : 2 inverseurs Burns 3 positions
permettent toutes les combinaisons de micros, ensemble ou séparés
(avec une galère pour mémoriser là qui fait exactement quoi !) et
les potentiomètres sont les Burns originaux. La plaque noire est
également inspirée des Burns avec la mini-plaque d'esthétique sur le
pan coupé. Repères de touche en trapèze (ne voir là aucune allusion
à une possible virtuosité de haute voltige !!!). La couleur
green-sunburst est un clin d'œil de plus à cette finition anglaise.
L'importante découpe "stomacale" arrière permet d'alléger un peu la
guitare et surtout de ne pas avoir les côtes fendues par les arêtes
de l'engin ! Le chevalet type Tune-O-Matic Gibson (ici made in Japan
!) et ses pontets anguleux gênent un peu la stabilité d'accord en
cas de coups de vibrato répétés (un Schaller à roulements eût été de
bon aloi !). L'écu-logo transparent "Bison" original de la tête a
été récupéré et cloué au centre de l'arceau du Bigsby (idée de moi
ou de Roger ? Mystère...).
La guitare a été vendue par l'intermédiaire du magasin "Sur Deux
Notes" à Juvisy-sur-Orge où je travaillais à l'époque comme luthier
et vendeur."
Merci de comparer
cette guitare avec
l'autre Jacobacci spéciale de Daniel Loeillot
..\Guitare16\page00.htm et
..\Souvenirs\DanielLoeillot\page00.htm |