Description :
Fabriquée en 1987, elle porte le n° 870953 gravé
au sommet de la tête.
J'ai demandé à Roger de me fabriquer cette
guitare sur mesure car je ne trouvais pas sur le marché d'instrument
répondant à mes besoins et envies personnelles.
Il était très content de l'opportunité de faire
autre chose que les modèles habituels de sa fabrication et grâce à
cela nous avons eu une collaboration en tout point parfaite.
Presque toutes les spécificités de cette guitare
sont des idées proposées par mes soins mais discutées avec lui, je
voulais absolument avoir son accord avant réalisation.
La plupart de ses caractéristiques
particulières sont motivées en ce qui concerne le corps et le manche
par une recherche d'ergonomie maximum, de respect de la morphologie
humaine pour un jeu le plus naturel et détendu possible.
Concernant l'équipement électrique, par d'une
part une "polyvalence" maximum, une ergonomie et simplicité
d'utilisation optimum et d'autre part une qualité du son
professionnelle.
Définir tout cela, y réfléchir et calculer tous
ces paramètres me prit environ 2 ans avant d'aller pousser la porte de
l'atelier de la rue Delaître !
Caractéristiques :
Le corps :
Solid-Body de forme proche de la Stratocaster,
mais redessinée par moi. Je voulais une guitare parfaitement
équilibrée.
En particulier le bas de caisse est légèrement
plus large et arrondi de manière à pouvoir poser l'avant bras sans que
celui-ci tombe dans le vide, donc avoir une assise et une stabilité
parfaite de celui-ci pour une meilleure précision dans le contrôle des
cordes. Le manque d'assise de l'avant-bras étant le gros défaut des
trop petites caisses habituelles de la plupart des solid-body,
D'autre part, je voulais également une caisse
plus épaisse que l'épaisseur habituelle de ce genre de guitare. En
effet surtout lorsqu'on vient jouer dans l'aigu cette épaisseur trop
petite oblige à tirer le bras en arrière d'où souvent des tensions et
crispations, on est également souvent "coincé" contre le côté de la
poitrine, donc gênes et fatigues inutiles. J'avais évalué l'épaisseur
optimum qui me conviendrait à environ 6 cm, au lieu des 3 ou 4
habituels.
Là Roger me dit : « Ah ! ça tombe bien ! il y a
longtemps que je voulais utiliser un bloc de bois qui me vient de mon
père et qui dort dans la réserve depuis au moins 50 ans ! C'est
l'occasion ou jamais ! Viens voir ça ! »
Comme nous avions parlé auparavant du type de
bois qui serait approprié au type de son que je recherchais, quelque
chose d'intermédiaire entre la Strat et la Les Paul, c'est à dire à la
fois de la clarté et de la profondeur avec un sustain maximum, nous
nous orientions naturellement vers un bois dense.
Là après avoir dégagé pas mal de blocs et chutes
divers, il me dégage un magnifique bloc d'acajou d'environ 2m de haut
sur 80 cm de large et miracle ! Faisant exactement les 6 cm
d'épaisseur que j'envisageais ! Roger avec un grand sourire : « Eh
bien voilà ! On va faire ton corps d'une seule pièce dans ce bloc
antique ! ».
Il est effectivement d'une seule pièce taillée
dans la masse, et non en 2 parties symétriques collées ensuite comme
c'est le plus souvent pratiqué.
Le chanfrein au dos de la caisse qui vient
s'appuyer sur la poitrine a été réalisé une fois la guitare équipée du
manche, du vibrato et d'une sangle également sur mesure directement
sur moi pour épouser la forme de ma poitrine en la laissant trouver sa
place naturelle d'équilibre. Ainsi, une fois ce creux calé sur ma
poitrine la guitare est parfaitement stable et "fait corps" avec moi.
(Voir photo arrière). Plus tard j’ai encore amélioré le système en
remplaçant l’attache unique de la sangle en bas de caisse par 2 points
d’attache espacés ce qui empêche également la guitare d’osciller sur
l’axe du manche et elle est encore plus stable et confortable.
Le talon de fixation du manche vissé était à
l’origine carré comme sur les strats mais a ensuite été retaillé en
biais pour faciliter le placement de la main dans l’accès aux
dernières cases. (Photo arrière).
Le corps a été ensuite incrusté d'un liseré
blanc autour de la caisse et verni avec une légère coloration rouge
qui met en valeur les veines de l'acajou.
Le manche :
Celui-ci est également en acajou avec une
épaisse touche en ébène pour les mêmes raisons acoustiques que pour le
corps. Évidemment je voulais 24 cases.
La touche a un rayon de courbure léger. C'est un
manche plutôt fin sans excès, de forme arrondie au sillet
s'aplatissant vers le talon, l'épaisseur étant à peu près constante.
Une des raisons principales de ma décision de me
faire faire une guitare sur mesure était justement mon désespoir de ne
pouvoir trouver sur le marché un manche aux dimensions que je pense
être optimum pour un jeu polyvalent et en sécurité.
Pour moi et pourtant je n'ai pas une "grosse"
main, elle est "moyenne", ni de gros doigts, tous ces manches calibrés
à 42, parfois 43 mm au sillet, qui sont malheureusement devenus un
standard auquel la presque totalité des fabricants se sont ralliés,
sont une hérésie ergonomique. Il est pratiquement impossible dans les
premières cases de jouer sur une corde sans toucher les voisines.
Aucune marge de sécurité, ce qui est très gênant pour certains modes
de jeu que j'utilise beaucoup et où l'on doit absolument laisser
sonner ces cordes adjacentes. Sans tomber dans des largeurs
comparables aux manches des guitares classiques qui empêcheraient
certains modes de jeu spécifiques à la guitare électrique, on peut
notablement augmenter cette largeur sans conséquence sur son confort.
Bien au contraire, tous ceux qui ont essayé ma guitare en font les
éloges et l'envient sur ce point !
Ce manche a donc une largeur de 46 mm au sillet.
J'avoue avoir eu une petite appréhension lorsque je l'ai essayé la
première fois avant les finitions. Je me suis dit houlà ! Aurais-je
exagéré ? Mais après 20 minutes d'adaptation, je me trouvais tellement
à l'aise que j'ai dit à Roger qui me regardait un sourire en coin prêt
à m'envoyer une de ses vannes dont il a le secret : On touche pas !
C'est parfait !
Et 20 ans plus tard, je ne regrette rien ! Je
ne suis vraiment à l'aise que sur cette guitare, et j'en ai eu
pourtant beaucoup depuis qui me sont passées entre les mains,
certaines aux "pedigrees" impressionnants. Rien n'y fait, c'est "ma
Jaco", définitivement !
Les frettes :
Contrairement à beaucoup de guitares Jacobacci,
il n'y a pas de frette "zéro", mais un sillet qui en tient lieu.
Cependant il est en laiton, matériau très proche de celui des frettes
et il n'y a pratiquement pas de différence de son entre une corde à
vide et la même frettée.
Ce sont des frettes standard plutôt fines, je
veux pouvoir sentir la touche sous mes doigts, l'instrument "vibrer",
avoir la sensation de "sculpter" mon son, mais surtout éviter le
problème épouvantable et récurent des frettes jumbo trop grosses, à
savoir la quasi impossibilité de jouer juste ! En effet, avec des
jumbos trop hautes il est inévitable que la corde s'enfonce beaucoup
lorsqu'on appuie dessus, et comme d'une part nous ne sommes pas des
robots qui appuieraient toujours avec la même force, que d'autre part
on utilise des doigts différents avec des forces différentes, jamais
placés de la même manière, donc en conséquence l'appui sur la corde
est sans cesse différent, l'enfoncement n'est jamais le même et on n'a
jamais la même justesse.
Cela est pour ce qui me concerne, dans le type
de répertoire que je pratique, plutôt classique et savant, absolument
rédhibitoire ! La justesse étant là un paramètre essentiel et
primordial qui ne souffre pas de médiocrité. Le seul moyen d'éviter
cela est que le doigt butant sur la touche, il n'ira pas plus loin,
donc la corde non plus !
Autre subtilité du manche : Il a 3 largeurs de
frettes ! Du sillet à la 12ème case largeur moyenne, de la 13ème à la
18ème plus fines, et de la 19ème à la 24ème encore plus fines.
Deux avantages : Le plus important est le
confort et la sécurité de jeu dans les dernières cases. Le doigt ne se
retrouve pas "à cheval" sur 2 frettes en même temps, avec les risques
de confusion tactile qui en découlent, on "sent" parfaitement le creux
de la case et on peut garder le contact avec la touche. Ensuite le
point de contact étant plus réduit proportionnellement à la longueur
de corde vibrante, on gagne en précision et en justesse.
Le "Vibrato" :
Je ne voulais absolument pas de cette horreur,
aberration technologique et ergonomique, de cette "usine à gaz" qu'est
le Floyd-Rose !
Mon choix s'est porté sur une petite merveille
qui a malheureusement disparu depuis, la firme ayant justement été
rachetée par Floyd-Rose qui s'est naturellement empressée d'en arrêter
la fabrication, un concurrent de moins !
Il s'agit du Vibrato Kahler. C'est la "Rolls"
des vibratos ! 20 ans de bons et loyaux services intensifs, je ne lui
ai encore pas trouvé de défauts ! Bien entendu, ce vibrato est
complété par un bloque-cordes situé juste derrière le sillet et qui
ne gêne pas l'accès à la vis de réglage du manche.
Tout y est réglable, facilement et efficacement.
Sa principale qualité est que ce n'est pas un vibrato "flottant". Donc
il ne réagit pratiquement pas en "contre-réaction" aux vibrations des
cordes et grâce à cela il n'y a pratiquement pas de pertes de sustain
liées aux inévitables fréquences de résonance propres aux vibratos
flottants.
La fonction de vibrato, c'est à dire de tendre
ou détendre les cordes, est assurée directement par le cordier (point
de fixation des cordes), qui est solidaire d'un axe pivotant monté sur
roulements à bille d'une parfaite douceur et régularité. Un gros
ressort unique intégré dans le corps du châssis du vibrato assure
l'équilibre et la contrepartie de la tension des cordes. Une vis de
réglage permet de positionner la position en hauteur de la manette à
son gré, donc de l'adapter parfaitement à la taille de nos mains et à
notre "placement" personnel, sans modifier la plage d'action du
vibrato.
Le cordier est constitué de simples crochets
dans lesquels viennent se loger les boules des cordes, donc que l'on
peut changer très facilement et surtout rapidement (Le cauchemar des
Floyds !).
Il est bien entendu muni de petites mécaniques
de réglage pour l'accordage fin une fois le bloque-cordes serré.
Celles-ci ne dépassent pratiquement pas, le poignet ne butte pas
dedans, et permettent tout à fait la position normale de jeu et en
particulier lors d'un jeu cordes étouffées, ce qui est quasiment
impossible avec les Floyd-Rose.
Les cordes passent ensuite sur des pontets à
rouleaux qui sont de véritables petits chevalets fixes indépendants
reposant directement sur le châssis massif, lui même fermement plaqué,
vissé sur la caisse. La transmission acoustique de la vibration de la
corde à la caisse est ainsi maximum.
Deux autres avantages : Puisque ces pontets ne
bougent absolument pas lorsqu'on se sert du vibrato, au contraire d'un
vibrato flottant où tout le corps du système monte et descend, la
hauteur des cordes reste constante et l'on n'a pas ces désagréments
courants des cordes se mettant à "friser" surtout lorsqu’en tirant
sur celles-ci les pontets et donc la hauteur des cordes baissent. Plus
de problèmes de justesse en jeu cordes étouffées puisqu’ils ne
s’enfonceront pas comme avec un vibrato flottant lorsque l’on appuie
dessus.
Ces pontets sont réglables en hauteur, en
longueur et aussi en largeur ! Cette dernière possibilité de régler
l’écartement des cordes m'intéressait particulièrement voulant
retrouver au niveau du chevalet l'écartement standard classique (Qui
était d’ailleurs l’écartement des premières strats série L, qu’ils ont
ensuite bêtement réduit), de façon à retrouver les mêmes sensations
pour le jeu aux doigts. Pour cela il nous a fallu tout de même limer
d'environ 1 mm les faces externes des deux pontets Mi aigu et Mi
grave.
Grâce à cette conception remarquable, en plus de
sa souplesse et douceur d’utilisation, le réglage de l'instrument,
hauteur des cordes et justesse, autre cauchemar des Floyd-Rose, est
d'une facilité, d'une précision et rapidité incomparable.
Les micros :
Ce sont les micros que m'a conseillé Roger après
discussion avec lui, une fois qu'il avait compris ce que je cherchais.
Je ne les connaissais pas, il me dit : "Essaie les, si ça ne te plait
pas, tu me les rends et on essaie autre chose ..." Du pur Roger ...
Bingo ! Il avait tapé dans le mille !
Ce sont des simples bobinages de marque Schaller
(de mémoire, sauf erreur, de type S6, je n'ai plus la référence
exacte). Avec plus de niveau que des simples genre Fender. Moins
claquants, plus de rondeur. Un peu un intermédiaire entre des simples
habituels et des doubles genre PAF.
Bref les qualités de clarté des simples, en
particulier de pouvoir sortir sans problème les harmoniques, dont j'ai
un besoin impérieux dans les répertoires que je pratique, tout en
ayant des graves chaleureux.
Mais surtout, leur plus grande qualité pour moi,
c'est à dire leur défaut pour beaucoup de gens, c'est qu'ils sont
pratiquement "neutres", très peu "colorés", ils n'ont apparemment pas
de "personnalité". Ce sont des micros qui ne donnent que ce que vous
vous mettez dans votre jeu, c'est à dire qu'ils respectent
parfaitement nos modes de jeu, les subtilités des modes d'attaque des
cordes et ont donc une grande variété de sonorités possible. Ça
suppose évidemment que vous ayez ces possibilités dans votre jeu ! Eh
! Ils ne font pas de cadeau ! Si vous avez un son naturel terne, tant
pis pour vous !
Par contre si votre jeu est riche, et que vous
aimez jouer avec ces subtilités, alliés aux qualités de la lutherie
des frangins Jacobacci, c'est un régal ! Bref ce ne sont pas des
micros pour frimer ...
Dernier avantage : ils ne sont pas chers du
tout, environ moitié prix des micros à la mode mais au son formaté et
qu'on trouve à chaque coin de magasin.
A l’origine les 3 micros étaient identiques,
mais ensuite j’ai remplacé le micro central par un autre de la même
marque mais au son plus « vintage », plus « strat » donc plus
claquant, ce qui donne encore plus de possibilités sonores dans les
combinaisons à plusieurs micros.
De plus ce micro central n’est pas situé juste
au milieu des deux autres mais légèrement décalé vers le micro
chevalet (voir photo) de façon à ce que ces deux micros utilisés
simultanément (formule que j’utilise beaucoup) captent le même fuseau
de vibration d’une corde lors d’un jeu en « harmoniques naturelles »
et ce au moins jusqu’à l’harmonique 7. Ce qui ne serait pas le cas
s’il était au milieu, il capterait le début du fuseau suivant, donc
qui serait en opposition de phase et le signal serait fortement
affaibli.
D’autre part, il y a un 4ème micro ! Un micro
fantôme identique situé au dos et incrusté dans la caisse (voir photo
arrière). Il n’est donc pas situé sous les cordes. A quoi sert-il ?
Uniquement à capter les champs magnétiques parasites (souvent dus aux
éclairages) très gênants que l’on peut rencontrer dans pas mal de
salles de concert. Si c’est le cas, je mets alors ce micro en service.
Comme il est évidemment branché en opposition de phase par rapport aux
micros principaux, les signaux parasites sont envoyés « en négatif »
et ainsi s’annulent pratiquement totalement avec ceux présents dans le
signal utile qui lui n’est pas touché. C’est très efficace !
Le circuit électrique :
Là aussi, c’est une conception personnelle. Je
me rappelle la tête de Dédé (partisan du 1 micro en direct, déjà un
potentiomètre de tonalité était presque une hérésie pour lui) qui me
réclamait le schéma de câblage lorsque je lui ai mis sous le nez !
Dédé : « Euh … ?? T’es sûr que tu veux ça ?? »
Moi : Oui absolument ! Attend je t’ai préparé un plan précis. Là, je
lui sort un plan détaillé, tout référencé avec les câbles de couleurs
différentes … La tête de Dédé s’allonge encore plus ! Roger pouffait
dans son coin …
Moi : t’inquiète pas Dédé, de toute façon je ne
laisse à personne le soin de faire mes câblages, c’était mon métier
avant d’être guitariste. Tu me fournis les micros, les potars, les
switchs, le reste je m’en occupe ! Sourire radieux du Dédé !
Donc, lorsqu’on regarde la photo de l’instrument
on voit 3 petits interrupteurs situés sur la corne principale. Ce sont
les switchs permettant de sélectionner les micros. Toutes les
combinaisons sont donc possibles : 1, 2, 3, 1+2, 1+3, 2+3, 1+2+3.
Les câbles des micros arrivent directement sur
ces switchs sauf ceux du micro central qui sont d’abord passés par le
premier switch à côté des potentiomètres et qui est branché en
inverseur de phase. Donc toutes les combinaisons utilisant ce micro
central peuvent être soit en phase soit en opposition de phase. De
plus ce micro central dispose d’un potentiomètre personnel (celui du
milieu) qui permet de doser son niveau par rapport aux autres.
Particulièrement intéressant lorsqu’il est en opposition de phase.
A la sortie des switchs de sélection le signal
arrive (y compris celui du micro fantôme si nécessaire) sur le
sélecteur de type strato. Un mot sur son emplacement : il est décalé
vers le bas de la caisse par rapport à sa place habituelle sur les
stratos pour limiter les risques de l’accrocher lors de jeu en
rythmique assez fréquents sur les strats. C’est un sélecteur à 3
positions :
Position haute : La guitare est mise
hors-circuit ! Le signal est coupé, très pratique et sûr surtout sur
scène lorsqu’on doit être parfaitement silencieux.
Position centrale : Sortie directe de la
sélection des micros sans passer par le circuit Volume+Tonalité. Donc
signal maximum et sans corrections. Là Dédé sourit !
Position basse : Le signal passe par le circuit
Volume +Tonalité (les potentiomètres 1 et 3). Pour la tonalité, le
deuxième petit switch que vous voyez à côté des potentiomètres est à 3
positions permettant de choisir entre 3 valeurs différentes de
condensateurs, donc 3 courbes différentes de filtrage. En particulier
de pouvoir ne filtrer que les aigus sans toucher aux médiums, donc de
garder de la présence et de la chaleur, ce qui n’est pas possible avec
les valeurs souvent trop élevées des condensateurs communément
utilisés. Pour info les valeurs utilisées sont : 4,7 nF, 9,4 nF et
26,7 nF.
Les potentiomètres sont eux aussi décalés vers
le bas par rapport à leur position sur les stratos, de façon à ne pas
se cogner la main dans le potentiomètre de volume lors du jeu cordes
étouffées sur les cordes aigues, gros défaut de la strat !
A l’origine la sortie se faisait par un petit
préampli à sortie basse impédance situé à la même place que la prise
jack actuelle. Il était alimenté par une pile dont on peut voir
l’emplacement au dos de l’instrument, à côté du micro fantôme. Mais
avec le matériel que j’utilise actuellement je n’en ai plus besoin, je
l’ai donc déposé.
Évidemment, tout le circuit est réalisé en
câbles professionnels parfaitement blindés, même sur de courtes
longueurs entre switchs, sélecteur et potentiomètres. La plaque est
doublée par une plaque métallique sur toute sa surface, mise à la
masse, et qui repose elle-même sur le bord d’un tapissage complet de
la cavité située sous la plaque par du papier d’aluminium. Ce qui
réalise en plus du blindage propre aux câbles un blindage général
supplémentaire de l’ensemble du circuit. La chasse aux parasites est
ouverte !
Conclusion :
20 ans que j’utilise cette guitare
professionnellement. J’ai toujours autant de plaisir avec elle qu’au
début. C’est une réussite parfaite.
Si c’était à refaire je referais exactement la
même chose, le seul problème c’est que des frères Jacobacci, ça ne
court pas les rues !
Un grand grand grand merci à eux, à leur
gentillesse, leur patience et leurs compétences !!