Les Kiwis
   
 
  Le groupe s'est d'abord appelé "Franky Fat's (du nom du chanteur) et ses J3". De gauche à droite : Faussurier, dit Narcisse (batterie), François Fattier (chant), Jean Darbon (guitare acc.), Jean Michel Mommessin (basse), Piere Brunet (guitare solo).
   
 
   
 
   
 
Les amplis étaient magnifiques ( surtout les caisses fabriquées dans l'atelier et avec l'aide du père d'un des guitaristes, menuisier du village )... Vous ne leur trouvez pas un look avant-gardiste de MI ? Les amplis :12 watts pour les guitares et 25  pour la basse étaient achetés en kit et montés par le "chanteur électronicien" du groupe ... La tache noire en dessous du vibrato Hagstrom était un autocollant "enjoliveur", comme les prénoms anglais fictifs très prisés à l'époque - John,Tony et Dan qui ornaient la plaque noire-, à moins qu'il n'ait servi à cacher les trous de fixation d'un vibrato identique à celui monté sur l'autre guitare ... Dois-je ajouter que les Kiwis étaient fans des Chaussettes Noires ? Mais privés de chanteur, ils s'orientèrent vers l'instrumental (Shadows, Ventures, Fantômes, Pingouins et Champions) ... La renommée du groupe ne dépassa guère les limites communales ( Pont de Vaux dans l'Ain ).

 J'avais 11 ans à l'époque et je suivais avec grand intérêt tout ce qui concernait mes aînés ! L'année suivante, nous formions avec 3 camarades de sixième notre propre groupe : Les Dalmatiens, qui devinrent  plus tard "Frank Fafa et  Soup' Machine". Est-ce que ça ne vous rappelle pas quelque chose ? Guitares Hofner, Kent et Elite ... J'étais alors bassiste sur la Royal puis sur une Fender Télécaster bass).

   
 
  Les Dalmatiens, à 12 ans. Le Garen était un véritable 15 watts, quant au RV, il s'agissait d'un leurre, la caisse était vide !!!
   
 
  ... puis à 15. De gauche à droite : Armand Renoud-Genty (basse Royal), Bernard Badin (batterie), Jean-Louis Colas (Kent, ac.), Alain Fattier (Höfner solo)
   
 

Vu le très jeune âge des musiciens, Les Dalmatiens eurent du succès dans les concours de rock malgré un répertoire mal adapté et déjà désuet (Shadows, instrumentaux des Chaussettes Noires).

Nos goûts évoluèrent  en même temps que la longueur de nos cheveux pourtant surveillée de très près par le proviseur  du lycée.

Ce fut la période Beatles et Who, puis le blues anglais de John Mayall et tous ses guitaristes fabuleux. Vint ensuite le temps du hard rock de Led Zeppelin et consorts. Nous découvrîmes également à cette époque Larry Coryell et John McLaughlin.

La difficulté à trouver des opportunités pour jouer à la campagne fit qu’on dut se résoudre à faire des bals, c'est-à-dire : de la soupe !

Notre guitariste solo étant surnommé Fafa, c’est tout naturellement que notre groupe devint Fanck Fafa et Soup’ Machine (toute ressemblance avec des artistes connus est tout à fait fondée !)

 
   
 
   
 

Dans les bals, jouer tous les tubes était incontournable mais peu gratifiant, aussi nous n’hésitions pas à glisser dans notre répertoire : tout l’enchainement de la face B d’Abbey Road des Beatles, bon nombre de blues anglais, quelques titres des Who, un ou deux Led Zep et même, en morceau d’entrée, un Mahavishnu Orchestra à contre temps, donc tout à fait adapté à la danse ! Ce n’était pas toujours du goût des organisateurs mais le grand nombre de copains qui nous suivaient et payaient leurs entrées contribuait à les dérider !

Les bals : une vraie galère ! Outre le poids des guitares à supporter 5 à 6 heures durant, outre les décibels encaissés pendant tout ce temps (à l’époque, on n’avait pas de retour et c’était à qui jouait le plus fort ), il fallait ajouter les manipulations et je ne parle pas ici de l’installation et de la désinstallation du matériel sur scène. En effet, il n’était pas question, financièrement, d’acheter un véhicule. Par chance, si on peut dire, le père du guitariste d'accompagnement et chanteur faisait les marchés … Il suffisait donc chaque samedi, de décharger le stock de vêtements du tube Citroën rallongé et rehaussé et d’y placer notre matériel. Il va de soi qu’au retour, vers les 5 heures du matin, l’opération inverse s’imposait…

La comédie dura environ 4 ans jusqu’à ce que notre lead guitar décide de devenir professionnel.

   
 
   
 

L’histoire aurait pu se terminer là, mais  en juillet 2005, pour le 30ème anniversaire de la disparition de ce dernier, Fafa (Alain Fattier), les organisateurs de « FESTIVRAC » de Pont de Vaux ont réussi à rassembler les membres restants du groupe, à savoir : le guitariste accompagnement (Jean Louis Colas qui a ressorti sa Strato qu’il n’avait pas retouchée depuis 30 ans), l’organiste ( Denis Magnon ), et moi-même , mais à la guitare. Nous fûmes aidés dans cette entreprise par François Fattier  (frère d’Alain, ex. chanteur des Kiwis et pianiste pro), par Robert Ramet (du groupe It and Co à la basse) et Christian Pouillat (du groupe SLC Beatles à la batterie et au chant). Robert et Christian, (tous deux ex. membres du groupe Mercure),  répétaient sur notre matériel à leurs débuts.

   
 
   
 
   
 
   
 

Trois groupes réunis sur scène … Quelle belle soirée : couronnant quarante ans de rock à Pont de Vaux !

Armand Renoud Genty

Armand est actuellement guitariste du groupe "Carno" . La passion est toujours là ! http://carno.unblog.fr/

 
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