“I was in group called the Surf Piranhas in France 1983-1984. We were three Americans and a French drummer, Gilles Frege from Annecy. Anyway, we heard that Jacobacci was an honest place to get guitars worked on. It was in the 20eme as I recall. What was the address?
 

Photo Béatrice Makowski


I had a 1969 Fender Jaguar and our Bassist had an old Tele bass. Well anyway, Jacobacci (I don't know which one) never charged me one Franc for any repair and I went there about four or five times!

This is true. He made me a home-made tremelo bar for the Guitar...no charge....intonated the Jag....no charge. One day I asked about a dusty Stevens amp that was sitting there...."Is that American?" I asked....."Francais!" he almost shouted at me....He could tune a guitar in about nine seconds.....he told me didn't play the guitar "Accordion!" he snapped. I never knew if they liked us or not but I guess he did -- he never charged us and we didn't have much money...Will never forget the place or the guys.....from another world...very fond memories...Our bassist wound up buying a bass from them which I'm sure he still has.

I later heard that the Jacobaccis loved to work on good guitars (we had Fender, Guild and Gretsch) and that they hated Japanese copies and that was why they were so nice to us -- because we had good gear.....it was Roger that we did business with the other guy never spoke in our presence....they were lovable characters....We recorded Chez Coluche in the 14eme...Laurent de Gasperis was the recording engineer...We met Carole Bouquet. Hughes Auffray, Coco Girls...I did not know who any of these people were at the time...

Photo Béatrice Makowski

 In fact, the first time we recorded Chez Coluche, I had never seen him or heard of him....Anyway, we're down there in the basement 11 rue Gazan and we're recording and I'm intent on the work...suddenly there's this large guy in salopettes ( I thought he was a bricoleur) and he starts asking questions about the mix! I was brusque and impatient....I told him to go away! He looked hurt and he left! Right after he walked out of the room, the French people who were there told me "That's the guy that owns this place and is allowing you to record here because he likes your music..."

 

“Je faisais partie en France, entre 1983 et 1984, d’un groupe qui s’appelait  les Surf Piranhas. Nous étions trois américains et un batteur français, Gilles Frège, d’Annecy. Nous avions entendu dire que si l’on voulait faire faire quelque chose sur une guitare, il fallait aller chez Jacobacci. Je me souviens que c’était dans le XX ème, mais quelle était l’adresse ?

J’avais une Fender Jaguar de 1969 et notre bassiste avait une vieille basse Telecaster. Et bien, Jacobacci (je ne me souviens pas lequel des deux) ne nous a jamais pris un centime pour aucune réparation et nous y sommes pourtant allés cinq ou six fois !

 C’est vrai. Il m’a fait sur mesure un bras de vibrato pour la guitare … gratuit … réglé l’intonation de la Jag … gratuit. Un jour, comme je lui demandais, au sujet d’un vieil ampli Stevens qui traînait là : « c’est américain ? » « Français ! » m’a-t-il répondu, en hurlant presque … Il ne lui fallait pas plus de neuf secondes pour accorder une guitare … il m’avait dit qu’il ne savait pas jouer de la guitare. « L’accordéon !», m’avait-il répliqué. Je n’ai jamais su s’il nous aimait bien, mais je crois bien que oui  -- il ne nous a jamais fait payer, et nous n’avions pas beaucoup d’argent… Je n’oublierai jamais, ni ces gens, ni l’endroit, d’un autre monde … des souvenirs très chers … Notre bassiste à fini par leur acheter une basse, et je suis sur qu’il l’a toujours. 

J'ai su plus tard que les Jacobacci aimaient travailler sur de bonnes guitares (nous avions des Fender, des Guild et des Gretsch), qu'ils détestaient les copies japonaises et que c'est pour ça qu'ils s'étaient montrés si gentils envers nous, parce que nous avions du bon matériel. C'est à Roger que nous avons eu affaire, l'autre gars n'a jamais ouvert la bouche en notre présence. C'était vraiment des gens adorables. Nous avons enregistré chez Coluche, dans le XIV ème . C'était Laurent de Gasperis l'ingénieur du son. Nous avons rencontré Carole Bouquet, Hugues Auffray, les Coco Girls... Je n'avais aucune idée à l'époque de qui pouvaient bien être tous ces gens ...

En fait, la première fois que nous avons enregistré chez Coluche, je ne l'avais jamais vu ni entendu parler de lui... Donc, on était au sous-sol, 11, rue Gazan, en train d'enregistrer, j'étais vraiment dans ce que je faisais ... et, tout d'un coup, arrive ce gros type en salopettes ( j'ai cru que c'était un "bricoleur") et il commence à poser des questions sur le mix! J'ai été brusque et impatient ... je lui ai dit de foutre le camp! Il a eu l'air peiné et il est parti! Dès qu'il a eu quitté la pièce, les français qui étaient là m'ont dit : "c'est à lui qu'appartient l'endroit et s'il vous permet d'enregistrer ici, c'est parce qu'il aime votre musique ..."



Drew Weaver
San Clemente, California


 

 
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