Jean-Louis Lognon: Ma Jacobacci Royal (la vraie histoire).

En septembre 1961, pour mes 15 ans, mon père décida de m’offrir une guitare « digne de ce nom ». Je possédais déjà depuis 2 ans (cadeau d’anniversaire pour mes 13 ans) une Framus ¾ « Camping » qui était mignonne, mais bon...

Nous nous rendîmes donc rue de Rome chez un luthier où j’avais repéré ce clair objet du désir, une guitare comme sur la pochette du disque Apache des Shadows. Ce luthier vendait exclusivement des instruments acoustiques, par conséquent la guitare n’avait pas de micro et aussi une tête creuse comme sur les guitares classiques. J’était néanmoins aux anges. 

Quelques années après, un copain me dit « Mais c’est une Royal » et d’ajouter «  je connais bien Jacobacci , tu devrais faire changer le manche, le tien, ça craint ». Sitôt dit, sitôt fait. Je fis donc connaissance avec l’atelier de la rue Duris et j’offris un nouveau cou, plus Rock n’ Roll, à la belle. Ce qui explique que je n’ai plus le numéro de série ( à cette occasion, je vis dans un coin de l’atelier une magnifique guitare acoustique style Gibson  de couleur noire en cours de finition destinée à qui vous savez). 

Peu après, je la prêtais à mon cousin pour une tournée mondiale dans le Finistère. Il me la rendit équipée d’un micro Honner, de deux boutons, de mécaniques à perçages différents et en prime, quelques bosses sur les éclisses. 

Bien des années après (199.?), je décidai de faire monter deux micros, à cette époque l’atelier Jacobacci se trouvait rue Delaitre, les micros qui furent montés étaient des EMG, qui ne lui rendaient pas justice. 

Il y a deux ans, un autre copain me donna 2 micros Benedetti provenant de sa Studio 2, il préférait les Gibson. Jacobacci n’existant plus, on me recommanda François Guidon qui se chargea des travaux. 

Là, je pris la funeste décision d’offrir un écrin (une housse dernier cri) à la belle. Le confinement lui étant sans doute odieux elle me fit une réaction (chimique) qui conduisit au délitement du binding.  

A ce jour, elle se tient sagement sur son stand en attendant son facelift

En ce qui concerne le cordier, il est bien d’origine, il me semble qu’il ressemble à celui de la Royal de Mme Jacobacci


 

 
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