R2 Rogands ca. 1966

  • Table, éclisses et dos érable ondé

  • manche érable 3 pièces

  • touche ébène

  • 104x43x5 à 5,1 cm

  • diapason : 61 cm

  • 12ème case : 30,5 cm

  • 22 cases

  • 2 micros humbucker Benedetti

  • frette zéro

  • 3.200 Kg

Ca. 1966 Rogands R 2

  • quilted maple top, sides and back

  • 3 pieces maple  neck

  • ebony fingerboard

  • 41"x17"x2"

  • 24" scale

  • 12th fret : 12" 

  • 22 frets

  • 2 Benedetti humbucker pickups

  • zero fret

  • 7.055 pounds

 

 
 
           
                 
           
                 
           
                 
               
                 
           
 
  Michel Daram : « Cette guitare a été achetée, neuve,  entre septembre et décembre 1966 à Michel Benedetti, alors installé à Marseille qui, lui, l'a commandée aux frères Jacobacci en fonction de mes desiderata. Pour pouvoir payer la somme (fabuleuse) de 1000 ou 1200 Francs, j’avais  mis de coté tout l’argent de nos "concerts" et j’avais  travaillé tout l’été  pour compléter. Je me souviens avoir attendu sa livraison pendant plusieurs semaines. A l'époque, je voulais un son riche en graves et Michel, qui me connaissait bien, a jugé que les Gibson humbucker conviendraient mieux que ses propres micros Golden Sound. Il a eu raison, d'autant que je jouais alors sur un ampli de basse (Ampeg) pour avoir le son que je voulais... Mais la musique évolue, le son aussi et dans les années 80, j'ai fait remplacer les Gibson (bien piqués par la transpiration) par des Golden Sound dernière génération qui donnent le même type de sonorités mais avec plus de brillant, de présence et qui s'accordaient parfaitement avec l'ampli Acoustic (c'est la marque) à lampes que j'utilisais alors. La marque Acoustic était également diffusée par Michel Benedetti, de sorte que j'ai pu tester l'ensemble avant de me décider...  

L’étiquette (malheureusement perdue), collée a l'intérieur de la caisse, était située au niveau de l'ouie gauche (quand on regarde l'instrument de face). C'était un mauvais papier blanc et rectangulaire, mal colle sur le bois brut de l'intérieur de la caisse. Il me semble qu'il y avait un simple filet noir autour et la mention N 2 (Numéro deux) inscrite au crayon. 

Voila l'histoire de cette guitare qui a été une compagne exceptionnelle pendant plus de 35 ans» 

 

 
 
  Jean Debèze : " J'ai connu Michel à cette époque, et je ne garde de lui que des bons souvenirs. Tout le monde, y compris Michel disait aux frères Jacobacci que ROGANDS (ROGer & ANDré !) était ridicule et qu'ils devaient signer de leur nom. Dés 1967, elles étaient toute signées Jacobacci. À cette période Michel était le spécialiste des modifications et des VENTE, ACHATS, ECHANGE. Au maximum une centaine de guitares ont été estampillées ROGANDS, même si les étiquettes orange ont indiqué ROGANDS GUITARS pendant bien plus longtemps. 

C’est peut-être cette guitare qui servait aux essais de micros des frères Jacobacci et de Michel Benedetti (je me souviens que c'était effectivement une R2 sunburst avec la plaque métallique à l'arrière). C'était aussi la grande période avec les Bigsby d'origines diverses (original, Gibson et Gretsch...)  

Les étiquettes blanches ont été, en principe, abandonnées à cette époque.

Le modèle R2  a été finalisé début 1966 et  les anciens "moules" de Royal modifiés ont été remplacés par des moules moins épais. Il y en avait énormément à l'atelier, compte tenu de la fabrication quasi industrielle des ROYAL. Entre 64 et 66, Roger a pris deux parties droites de ROYAL pour faire la première double pan coupé. A partir de cette base une nouvelle forme a été crée qui a servi pour la 12 cordes, la basse à 6 cordes, la basse et les pré-R2 comme celle de Michel. Ce type de guitare était fabriqué à l'unité. Au fil des réalisations, l'épaisseur diminuait, améliorant l'esthétique sans nuire à la sonorité. Plus tard, en 1966, plusieurs "moules" ont été modifiés et la fabrication en petite série a commencé pour les R1 & R2 avec toujours une épaisseur maxi de 5 cm

D'autre part la "tulipe" sur le manche n'est pas ouverte, ce qui est aussi un signe confirmant une fabrication avant ou en 1966. Ce manche est, je pense, l'un des premiers à avoir le réglage en tête. Tout semble le confirmer : c'est une guitare HISTORIQUE ! "

 

 
 
 

Merci de noter le magnifique filet rouge et blanc, semblable à celui de la Super de luxe du musée de Montluçon

 
  Photos : Michel Daram  
  Collection Michel Daram  
 
  Page d'accueil  
  Home Page