Autopsie d’un proto 

Ce micro était monté à l’origine sur la studio III n°011069 équipée d’un Bigsby. Il s’agit bien d’un prototype réalisé à l’atelier Jacobacci après mai 1968  pour essayer d’obtenir un son différent des micros classiques

On reconnaît les différentes pièces utilisées pour la confection de ses micros par Michel Benedetti. Le bloc, non siglé, a été percé de douze trous supplémentaires. Les trous d’origine ont été bouchés avec un carton (style carton de boite à chocolats !) doré d’un coté.

         

Des plots en acier traversent les deux bobines. Curieusement, ils ne sont dorés que sur un quart seulement de leur longueur : petite astuce qui permettait à Michel Benedetti de fournir des micros chromés ou dorés avec les mêmes composants, simplement en retournant la tige d’acier.

  

Comme c’était le cas à l’époque pour les prototypes réalisés à l’atelier, les bobines étaient noyées dans de la cire de bougie : il suffisait donc de chauffer le plot avec un fer à souder pour assurer le réglage de la hauteur par rapport aux cordes. Une fois refroidie, la cire bloquait fermement le plot mais avec toutefois la possibilité de peaufiner le réglage en chauffant à nouveau le plot concerné. 

Les aimants utilisés étaient très puissants et servaient de pont magnétique pour relier les plots. Il n’y avait pas de système de positionnement particulier, ils étaient juste noyés dans la cire de bougie sans aucune autre possibilité de réglage.

  

Les deux bobines étaient reliées ensemble avec une masse commune. Le but, à l’époque, était d’obtenir un son différent. C’est bien plus tard, vers 1975, que les doubles bobinages Benedetti furent commercialisés avec notamment la possibilité de jouer sur les phases avec des inverseurs.

 

Jean Debèze

 
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