JSB
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Premier coup de rabot et en route pour une guitare sur mesures suivant le désir du client ! | ||||
Je souhaitais que la partie supérieure arrière du corps de la guitare soit affinée un peu à la manière des Fender afin que le coude se positionne mieux, et bien Camille a su me convaincre de ne pas lui faire faire cette modification. Il a par contre travaillé davantage la partie inférieure, ce qui finalement amène un grand confort. Là, j’ai retrouvé la complicité qui s’établissait entre les JACO et leurs clients, car même si Roger se vante aujourd’hui d’avoir fait tout ce que le client demandait, les deux frères savaient dissuader le client de faire parfois des erreurs. | ||||
Pour remplacer le véritable acajou rouge de la réserve paternelle, beaucoup trop lourd au goût des guitaristes de scène, Roger avait trouvé chez son fournisseurs de bois situé à Bagnolet un Acajou blanc d’Amérique du sud à croissance rapide, donc extrêmement plus léger. Bien que plus souple, donc un peu plus fragile aux chocs, ce bois reste musicalement très intéressant, les multiples alvéoles qui le composent agissent comme de petites caisses de résonance, permettant d’obtenir un son et une musicalité proches des modèles STUDIO. | ||||
LA cerise sur le gâteau ! Compte tenu de la qualité du travail, j’ai pensé que ce serait sympa d’offrir à la fois à Camille pour son travail et à la guitare qui l’a bien mérité un joli petit losange d’excellence. Cette petite fantaisie a permis de découvrir que, tout comme les luthiers du 19ème siècle à Mirecourt, les Jacobacci utilisaient du placage de poirier pour les têtes de guitare noires. Cette essence permet en effet d’être teintée très facilement en profondeur et peut parfois, grâce à ce subterfuge, être confondue avec l’ébène. | ||||
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Travail à la gouge pour permettre le passage des différents fils reliant les micros aux contacteurs. | ||||
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Ponçage, une couche
d’apprêt, ponçage, une couche d’apprêt, ponçage, une couche d’apprêt,
ponçage, une couche d’apprêt, ponçage, une couche d’apprêt, ponçage ... Voila tout le secret des finitions parfaites. Après avoir longtemps hésité sur un nuancier Dupont De Nemours comportant plus de 200 rouges différents, je choisis 3 échantillons et Camille aura la responsabilité du choix final dans la cabine de peinture. Le résultat est un beau rouge, très années soixante et finalement assez proche du rouge que Roger préparait à l’aide de pigments au fond de l’atelier de la rue Duris. |
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Blindage pour les micros, remontage de l’accastillage, la belle moribonde reprend des couleurs. Vous remarquerez que l’un des switches a disparu et que, tout comme pour le micro, il n’y a plus aucune trace apparente sur la nouvelle robe. | ||||
Les deux micros Benedetti, celui d’origine et le cadeau de Roger. |
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Comment rajeunir un micro des années soixante-dix ? La première idée est de bien le nettoyer et de reprendre au pinceau les filets, le nom et la lyre, mais le résultat n’est pas vraiment satisfaisant. Alors, un secret pour une finition parfaite : le filtre d’une cigarette! |
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De face, comme de dos, y’a pas à dire Cette guitare là, elle est terrible !
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Camille Mainnemare : mainnemarre.lutherie@free.fr |
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