Pierre SANDERS (XXe siècle).
"Manifeste d'amour".
Huile sur toile signée, titrée et datée 1936 en bas à droite.
Haut. : 60 - Larg. : 50 cm

   
       
 

Lecomte et le surréalisme bruxellois aux alentours de la Seconde Guerre mondiale

"Damien Grawez a montré que Lecomte s’attèle à cette époque à désengager la poésie. Ce projet va tout à fait à contre-courant de l’air du temps, et en particulier de la tournure que prend l’activité bruxelloise. Les surréalistes réunis autour de Magritte se lancent en effet après la Libération dans une procédure de collaboration avec le Parti communiste de Belgique. Le pcb célèbre l’arrivée de Magritte dans ses rangs en septembre 1945. Le peintre participe à l’Amicale des Arts plastiques de la Fédération bruxelloise du parti. Avec son ami le peintre Pierre Sanders, il offre une œuvre au parti afin de lever des fonds pour une bibliothèque. Il publie même en octobre 1945 un article dans Le Drapeau rouge. Quant aux autres surréalistes, on les retrouve également dans la presse communiste. L’exposition organisée par Magritte en décembre 1945 et janvier 1946 à la galerie des éditions La Boétie est une occasion supplémentaire de manifester les convictions du groupe.

Sanders l’exprime ouvertement : l’adhésion au pcb définit l’appartenance au groupe surréaliste.

Faute d’information, nos amis français y ajoutent souvent [au groupe surréaliste de Belgique] certains noms de poètes et de peintres (exemple : Paul Delvaux en peinture) qui y sont totalement étrangers tant par leur position morale que par leur absence de position politique, les surréalistes belges ayant adhéré au parti du matérialisme dialectique : le parti communiste."

   
       
 

Musée René Magritte et Musée d'art abstrait

"Une salle du musée est dédiée aux autres surréalistes belge. On peut y découvrir les œuvres de ELT Mesens, Marcel Mariën, Paul Delvaux, Rachel Baes, Jane Graverol, ou encore Pierre Sanders"

   
       
 

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